Millésime 2020 du Château Malescasse : un premier bilan

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Millésime 2020 du Château Malescasse : un premier bilan

Millésime 2020 du Château Malescasse : un premier bilan 2020, un millésime qui restera dans les mémoires...

Un grand terroir face aux intempéries


Première surprise de l’année… un débourrement très précoce. Il s’est produit le 10 mars, soit avec presque 3 semaines d’avance, et a engendré une très grande vulnérabilité face aux gelées qui ne peuvent manquer de se produire dans cette période encore froide. Ce n’est qu’à partir du 4 avril et à la remontée progressive des températures que nous pouvons à nouveau respirer.

Deuxième élément marquant… un printemps très pluvieux. Plus de 200 mm de pluie s’abattent du 15 avril au 15 mai. Un record ! Première quinzaine de juin, la pluie s’invite à nouveau, rythmée par orages et chutes de grêle. L’entretien des sols et la protection du vignoble deviennent de véritables challenges. Le décalage de certaines activités comme l’enfouissement de notre semi de céréales, a permis d’améliorer la portance des sols, ou comme le traitement de la vigne, réalisé au plus près des besoins, parfois même le week-end, … Toutes ces adaptations nous ont permis de limiter les effets délétères de cette météo. Notre terroir graveleux, très filtrant, n’a pas été pour rien dans ce résultat.
La floraison, dans ce contexte très pluvieux, fut extrêmement hétérogène au sein d’un même pied, voire d’une même grappe. Une situation qui a perduré jusqu’aux vendanges.

Troisième invitée de cette année agitée, une sècheresse estivale éprouvante pour les nerfs. De mi-juin à mi-août peu ou pas de pluie, des températures au-dessus de 30°, dépassant parfois les 36°. Les 3 semaines d’avance de la végétation sont progressivement perdues, à tel point que la véraison qui débute aux premiers jours d’août n’arrive pas à se terminer. Les jeunes vignes entrent alors en stress hydrique.
Il a fallu attendre le 12 août et plus 60 mm de précipitations bienvenues pour que la véraison puisse se terminer dans de bonnes conditions. Si nos vieilles vignes tirent pleinement profit de cet apport hydrique, les plus jeunes peinent à reprendre le dessus et présentent de petites baies qui ne se gorgent pas d’eau et finissent par flétrir pour certaines.
Le mois de septembre, encore très chaud et très sec, a toutefois offert de bons écarts de température, favorables à la maturation des baies.





Le 14 septembre est le top départ des vendanges, sous la chaleur et avec une petite semaine d’avance sur un millésime dit classique. 15 hectares ont été ramassés à la main, le reste avec le dernier cri de la machine à vendanger, avec tri embarqué. L’état sanitaire est impeccable et le feuillage en très bon état, joue pleinement son rôle de photosynthèse, poussant la maturité des baies à leur maximum.
Les pluies survenues à la fin du mois ont quant à elles permis aux jeunes vignes de finaliser leur maturité. Elles seront vendangées les dernières, soit le 7 octobre, portant à 17 jours la durée totale des vendanges.
A l’arrivée à la cave les baies sont dans un très bel état sanitaire. De jolis merlots murs, des petit-verdots et des cabernet-sauvignons ramassés avant la pluie affichent également une belle maturité. Une innovation technologique, le tri densimétrique, nous a permis d’écarter avec précision les baies trop ou pas assez mûres.

Les premières dégustations laissent deviner un millésime au très joli potentiel, très coloré, un tanin fin et une grande fraîcheur aromatique.

Enfin, comment ne pas évoquer ce qui a rythmé nos journées, nos semaines et nos mois depuis le mois de février : le contexte inédit de l’épidémie de Coronavirus. Nous avons dû réinventer nos pratiques, protéger les équipes, informer et former aux gestes barrières, équiper les femmes et les hommes, rassurer et accompagner face au stress. L’engagement et la mobilisation a permis de surmonter cette épreuve. Elle a permis de mettre en lumière l’esprit d’équipe et la conscience professionnelle à l’œuvre à Château Malescasse. Merci à tous ceux qui font exister nos vins.

Un millésime que nous ne sommes pas prêts d’oublier !
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